Il y a eu Monet, Cézanne et Renoir, qu'elle a d'abord observés. Puis il y a eu ces mêmes peintres auxquels elle s'est attardée. Il n'en fallait pas plus pour que Renée Yelle s'y mette elle aussi. Pinceaux, teintes et émotions ont fait leur chemin jusqu'à la galaxie, un environnement qu'elle affectionne particulièrement.

Inspirée par tout ce qui se rapporte à la Terre, l'artiste-peintre est dictée par un souci de transparence et de profondeur qui font de l'œuvre une infinie. Un espace tangible où les frontières sont absentes et les limites inexistantes, mais où l'on prend conscience de la fragilité et de l'éphémérité de cette grande beauté.

C'est au hasard de plusieurs rencontres avec le peintre Jean-Marcel Dumontier qu'elle apprend alors à peindre ce qu'elle ressent face à la vie, à peindre ses moindres soucis et ses envies. Au moyen de divers médiums, la peinture devient alors plus qu'un moyen d'expression. Cet art devient un style de vie, voire même un besoin irréfléchi.

«En peinture, […] il faut reprendre tout le temps sa toile. On parle souvent d'inspiration, mais celle-ci ne vient jamais toute seule, comme par enchantement. C'est en travaillant que l'inspiration peut surgir»1, disait le peintre Zao Wou-Ki, avec qui elle partage d'ailleurs la même approche philosophique.

Car s'il y a quelque chose qu'elle ne sait pas avant de mélanger ses premiers coloris, c'est bien l'aspect qu'aura son œuvre une fois achevée. S'offrant cette liberté, elle propose à quiconque observe ses toiles une latitude qui permet d'interpréter sans contrainte, ni contredit.

© 2010 - Renée Yelle